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Notes de juillet

Un mois de passé. Bien monotone et triste.

Nous vivons comme des bêtes derrière une clôture. Manger dormir travailler voilà notre vie.

Nous n’avons à peine le temps de faire notre toilette et jamais un plaisir ou un délassement pas de lecture. Et surtout aucune affectueuse présence.

Combien de temps encore faudra-t-il rester ici loin de ma chère femme? Et toujours pas de lettres. C’est long deux mois et demi sans nouvelles.

Depuis un mois tous les jours et à chaque repas, le menu ne varie guère, le matin bouillie légère à l’eau et à la farine avec un peu de petit lait, midi et soir patate à l’eau.

Je suis dégoûté de ce plat pour le restant de ma vie.

 

 

 

Jeudi 1er Août 1940

Ce soir j’espérais qu’il y aurait des lettres. Peut-être pas pour moi mais enfin, de voir les autres en recevoir, on espère que notre tour arrivera. Seulement nous avons été déçus car il n’y avait rien.

Enfin attendons avec patience. J’ai bien attendu deux mois et donc je saurai encore attendre. Maintenant que j’ai le ferme espoir que ma chère petite femme est prévenue, je reprends courage.

 

Vendredi 2 Août 1940

RAS